Mesure des paramètres impliqués dans les poursuites prédateur-proie dans la savane africaine

Pour Prépa BCPST, PrépaCAPES et PrépaAgreg
Thèmes : relations interspécifiques, proie-prédateur, locomotion

Quand on pense aux relations proie-prédateur, on pense assez rapidement aux fauves qui courent derrière des gazelles ou des zèbres dans la savane africaine. 

Dans un article publié dans un récent Nature, des chercheurs ont accroché des colliers électroniques avec GPS à 9 lions, 5 guépards, 7 zèbres et 7 impalas du Botswana pour mesurer leurs vitesses et leurs trajectoires pendant la chasse. Le hasard n'a pas bien fait les choses et ils n'ont pas pu enregistrer simultanément un prédateur et sa proie avec la (faible) population d'animaux sur lesquels ils ont pu mettre des colliers. Mais il y a eu individuellement suffisamment d'évènements pour réaliser des reconstitutions numériques réalistes.

La suite est en images : 


Bilan : en terme de puissance musculaire, de rapidité et de capacités d'accélérations, les lions et les guépards sont meilleurs que les zèbres et les impalas. Mais les proies compensent cela par de meilleures capacités de manœuvres et de changements de direction, des processus qui par ailleurs sont plus efficaces avec des vitesses plus réduites.
Les prédateurs doivent ainsi sans arrêt accélérer puis décélérer pour pouvoir combiner le suivi de la trajectoire et combler leur retard sur leur proie.
Tout se joue sur les capacités des prédateurs à anticiper les changements de direction et à les compenser par une plus grande vitesse et pour les proies à faire ces changements de la manière la plus aléatoire. 
Ces mesures précises montrent ainsi sur quels paramètres a joué l'évolution dans les relations proie-prédateur.


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